De retour sur des longues spatules

Afin de retrouver l’esprit montagne sans assistance du VTT et mériter sa descente (comprendre souffrir pendant la montée ;)), j’ai décidé de m’initier au snowboard de randonnée cette année, pratique plus répandue dans la région du Nord-Ouest Pacifique qu’en Europe.

Ça commence par un cours de sécurité en avalanche afin de comprendre et identifier les risques en montagne mais aussi de connaître les méthodes de sauvetage lors d’un ou plusieurs ensevelissements. Je suis passé par la Canada West Mountain School et la version plus de l’AST-1 (cours de sécurité en avalanche de niveau 1) définie par le Centre Canadien d’Avalanche. Il s’agit d’une formation étendue avec une demi-journée théorique et deux jours majoritairement pratique se déroulant à deux endroits différents (Mount Seymour et Whistler Blackcomb). Vu qu’en ce début de saison les stations locales n’ont pas encore reçues beaucoup de neige, les deux jours de pratique se passent à Whistler Blackcomb avec une journée sur chacun des domaines.

Pas mal de matériel nécessaire pour ce cours :

  • des skis de randonnées avec «peaux de phoque» pour les skieurs ;
  • des raquettes ou une splitboard (planche coupée en deux, voir plus bas) équipée de «peaux de phoque» ainsi que des bâtons pour les plancheux ;
  • un détecteur de victimes d’avalanches communément appelé DVA ou ARVA ;
  • une sonde (longue tige) ;
  • une pelle ;
  • un sac à dos pour transporter tout ça.

Une copine m’a généreusement prêtée sa splitboard avec fixations et «peaux de phoque» pour la saison vu qu’elle vient tout juste de partir faire un tour du monde, l’occasion de tester cette discipline sans pour autant investir car il s’agit encore d’un sport avec matériel très dispendieux à l’instar du VTT ou de la plongée. J’ai aussi taxé la balise d’un pote ce qui permet de tester plusieurs modèles qui sont toujours plus ou moins différents les uns des autres mais compatibles entre eux afin de savoir quoi acheter.

J’ai beaucoup apprécié cette formation avec un groupe et des instructeurs fort sympathiques malgré beaucoup de choses à ingurgiter, réfléchir, appliquer et travailler sur seulement quelques jours. Être seul dans la nature sans fils d’attente, au calme et faire ses traces (ce qui reste difficile en station ici où un tour de télésièges suffit généralement à mettre en lambeaux les pistes non damées :( lors de ces journées de neige fraîche tant prisées par la communauté) donne une nouvelle dimension à ce sport de glisse. J’ai été impressionné par les «peaux de phoque» qui fournissent une adhérence même quand c’est pentu, d’une douceur et d’un calme très agréable comparées aux raquettes qui sont plus physiques et beaucoup plus bruyantes. Ça faisait bien 10 ans que je n’étais pas monté sur des «skis longs» et c’est toujours aussi bizarre :) !

Si vous êtes curieux sur le fonctionnement d’une splitboard ainsi que de l’esprit derrière le snowboard de randonnée, je vous invite à regarder cette magnifique vidéo de GeekStudio :

Maintenant, il ne reste plus qu’à appendre par l’expérience de manière sécurisée (c.f. les conditions dangereuses dans les massifs Français en ce moment !) et de tenter de suivre ces satanées skieurs :p en évitant autant que possible les plats et les traverses :p.

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Publié le 28 décembre 2013 à 16h25 par Sébastien Launay dans Snowboard. Vous pouvez suivre les réponses à cet article via son flux RSS. Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un rétrolien depuis votre site.

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