Comme toujours, le temps passe vite, très vite. Je ne réalise pas que j’ai mis les pieds au Canada il y a exactement 2 ans aujourd’hui, ça ne me parait pas si lointain.

J’ai consacré moins de temps cette année à écrire des articles sur site parce que j’étais plus occupé, même quand il ne fait pas beau :). En effet, je connais encore plus de gens ce qui me permet de profiter au maximum de la saison de Ski mais aussi et pour la première fois d’une longue saison de VTT bien remplie (Avril à Novembre) puisque j’avais déjà mon vélo.

Je me suis également adonné à de nouvelles activités tels que :

• le kayak ;
• l’escalade ;
• le triathlon (du moins la natation en relais) ;
• le disc golf (qui fera l’objet d’un article à part :)).

Sans pour autant délaisser :

• le VTT (XC et DH) ;
• le snowboard («Deep powder» style) ;
• la randonnée ;
• la course à pied ;
• les rollerblades ;
• le yoga (pour équilibrer tout ça un peu) ;
• le golf (comme ça on crois que je suis quelqu’un d’important).

Je suis toujours autant fasciné après 2 ans par l’environnement et ses possibilités, pouvoir skier après le boulot dans 10 cm de neige fraîche (tombée dans la journée) ou descendre parmi les chemins de VTT les plus réputés au monde ça n’a pas prix (enfin si et c’est pas donné mais c’est pas ça la question :)). Le mauvais temps ne me fait plus peur et je sais que les meilleurs conditions pour le ski c’est souvent quand il pleut en ville et qu’il neige en montagne. C’est pareil pour le VTT où la forêt est tellement dense et la pluie pas si forte finalement que les sapins filtrent assez bien et le terrain à défaut d’être sec n’est pas collant.

Côté pratique de l’Anglais c’est toujours plus fluide et on m’a dit que j’ai fait des progrès même si mon accent est toujours aussi peu discret mais j’y travaille ;). La compréhension est bien meilleur également même si les situations dans les endroits bruyants tel qu’un pub avec une grande table où tu parles au gars à l’opposé restent difficiles.

J’ai pas mal bougé cette année mais il reste encore beaucoup à explorer dans cette province, dans les autres ou encore aux États-Unis.

J’ai toujours pas le mal du pays car je rentre finalement assez souvent mais c’est parfois l’inverse, sûrement lié au fait que mon chez moi avec mes affaires est maintenant ici. Mon permis de travail expire dans un an et j’aimerais garder le choix de rester ou de rentrer plutôt que de voir un agent sonné à ma porte pour me dire : «tu prends ton manteau, on s’en va» ou bien «allez faut-y aller là Monsieur, c’est terminé maintenant». J’ai donc soumis ma candidature pour le permis de résidence permanente qui devrait se terminer dans les prochains mois. Je ferais alors un article dédié à ce sujet (s’il est accepté sinon je ferais rien ;)) pour connaître les papiers demandés, la démarche à suivre ou encore le temps de traitement (même si c’est très variable à ce que j’ai compris).

Au lieu d’écrire une dissertation cette année, j’ai tout donné dans une longue vidéo qui résume bien ce que je fait (en plus de travailler bien sûr, faut pas croire que c’est les vacances tous les jours :D), rien n’est plus partant qu’une image qui bouge. Et ça bougeotte pas mal donc faut pas avoir trop manger avant et cliquer le bouton HD vous permettra de distinguer les balles de golf ou le frisbee du ciel :

La compilation des chutes 2012 est pour bientôt et elle sera plus riche que celle de l’an dernier :D.

Cette fois-ci le temps était un peu voilé mais il faisait frais pour grimper aux sommets en suivant ce long escalier plus ou moins naturel, la vue aux sommets y est toujours aussi surprenante en particulier à cette saison avec les cimes enneigées et ses «chipmunks». La montée vers le 3^ème sommet n’est pas trop technique mais physique (et bam 600 m direct ;)), en revanche après avoir rejoint le second sommet la descente fût bien technique à base d’échelle, de chaîne et de granite qui glisse et en plus ça commençait à être bien bondé.

Ça reste tout de même plus intéressant que faire simplement le premier sommet car il y a plus de place pour se poser sur le gros rocher et toujours une vue à 360° du «Howe Sound». Définitivement une des randos à la demi-journée (de préférence tôt le matin pour éviter la foule) à faire si vous passez par là.

Le tracé (j’avais oublié de prendre mon cardio/gps mais j’ai trouvé la même trace en ligne avec par contre une vitesse pas très réaliste :)) :

Les photos :

Une nana me pose une question sur ma grosse montre, je lui explique que c’est un cardio GPS assez sensible car il capte bien même au milieu des immenses sapins mais que dans des villes comme Tokyo ça passe pas bien à cause de la taille des bâtiments. Bon j’ai voulu briller mais là elle m’a expliquée que c’est lié à la longueur d’onde du signal et de son impact sur la qualité du signal, oui parce que Madame travaille pour le CNES/Nasa du Canada sur de l’analyse d’images satellites. Et là c’est difficile de briller avec ma toute petite montre ;).

Nous décollons du parking de la station et remontons une piste verte avant de rentrer dans la fôret et comme d’habitude on ne voit que des sapins. Première surprise du parcours, la présence d’une même carcasse d’avion à deux endroits datant de 1963 :

Le coquelicot est un symbole associé à la mémoire de ceux qui sont morts à la guerre. D’ailleurs en ce moment beaucoup de gens en portent, à la manière du ruban rouge pour la lutte contre le SIDA, car c’est bientôt le 11 Novembre appelé «Jour du Souvenir» dans les pays du Commonwealth.

Deuxième surprise la présence de neige fin Août à 1300 mètres ! Pause déjeuner au sommet avec une vue à 360° des environs y compris du centre ville et de la baie sinon c’est pas marrant ;). La descente se fera en prenant les pistes de ski, beaucoup plus difficile qu’en Snow vu que c’est souvent un pierrier pentu. Mais ça permet de se rendre compte que la dernière fois que j’y étais il y avait facile 5 à 6 mètres de neige, oui Mônsieur ! La preuve en est des télésièges ou des panneaux qui sont au niveau du sol pendant la saison hivernale mais en fait ils sont beaucoup surélevés :

La station n’est pas trop moche en été comme c’est souvent le cas grâce à la végétation et la vue. Après l’effort le réconfort autour d’une binouze, d’un gros Burger et de la poutine, what else?

Le tracé :

Et les photos :

Cypress va être la station de ski que je vais le plus pratiquer cet hiver puisque je viens de prendre un abonnement pour la saison (avec quelques restrictions mais moitié moins cher), en particulier pour y aller après le boulot vu qu’une partie du domaine est éclairée et ouvert jusqu’à 22h, donc maintenant j’en ai rien à péter qu’il reste de la neige en Août bien au contraire :p.

Comme la dernière fois, il faut prendre un ferry pour rejoindre l’île. Le rendez vous a lieu à 9h45 dans le terminal pour prendre le ferry de 10h. Je pars en retard de chez moi et la route pour arriver au parking n’est pas si courte que ça. Je me gare à 9h40 et fais la queue pour payer la place de parking à la journée, évidemment je tombe sur mamie qui galère pour payer. J’enfile ensuite mes chaussures de rando et prends mon sac à dos direction la caisse pour payer le ticket et rejoindre le terminal. Évidemment il y a que deux grandes files bien longues et les machines automatiques ne sont pas utilisables 15 minutes avant le départ. Ça sent pas bon, je demande alors à une employée si je vais pouvoir acheter le ticket à temps alors qu’il est 9h45 et elle me réponds que oui. J’avance donc tranquillement jusqu’au comptoir tout ça pour voir le dernier ticket du ferry vendu à la personne devant moi.

Evidemment là t’es bien blasé car tu as encore 10 minutes facile pour rejoindre le ferry avant qu’il ne parte mais sans ticket c’est pas gagné et le gars ne veut rien savoir. Évidemment des ferrys il y en a que toutes les heures sinon c’est pas marrant. Vu que je viens de payer une place de parking à la journée je décide de quand même faire la randonnée mais par moi-même en prenant le prochain ferry, j’appelle alors le chef de groupe pour m’excuser et lui expliquer la situation, il me donne alors des indications pour rejoindre la boucle vu que c’est pas très bien indiqué. Evidemment prendre le ticket pour le ferry d’après ça prends 15 secondes maintenant !

Vu que je dois attendre une heure le Ferry, je prends tranquillement des photos d’Horseshoe Bay par cette belle journée :

Arrivé à Snug Cove je retrouve mon chemin pour aller au lac avec un rythme soutenu parsemé de petits footings. Pas le temps de faire de pause photo, j’arrive à trouver le chemin menant au début de la boucle même si j’ai pas mal douté je n’ai pas fait d’erreur jusqu’ici. Je rentre alors dans la forêt en territoire inconnu contrairement au tour du lac et où il est difficile de se repérer, je garde un gros rythme façon Mika style (comprendre j’envoie du gros mais je ne suis pas forcément le marquage :D). Oui car j’ai raté une indication à un moment où le chemin se sépare et monte bien pour n’aboutir à rien. Je suis revenu sur mes pas plusieurs fois, jusqu’à ce que je retrouve ce croisement, j’aurais perdu dans l’histoire 15 à 20 minutes et environ 1 L de sueur ;). Je continu mon ascension et ne m’arrête pas au sommet Sud car il n’y a pas de point de vue.

J’arrive alors au sommet Nord et m’arrête à une plateforme où des gens sont présents mais pas le groupe. Après avoir mangé une banane (chaque détail compte :)), j’allume mon téléphone pour découvrir qu’ils sont en pause déjeuner au sommet Nord mais sur l’autre plateforme. Je mets alors la peau de banane dans mon sac (oui car les gens te regarde bizarre quand tu la jette dans la nature ici), rejoins cette plateforme et les retrouve, ça fait en fait un peu plus de 30 minutes qu’ils sont là. Je peux alors manger tranquillement et prendre des photos avant d’attaquer la descente et le retour au Ferry. Nous décidons de manger un morceau à Horseshoe Bay, j’en profite pour étendre ma place de parking d’une heure car celle-ci arrive à expiration. Et j’ai bien fait car à la sortie du resto, une personne était en train de me mettre une contravention car elle n’avait pas vu le dernier ticket, même si celui-ci venais d’expirer il y a quelques minutes. C’est fou on les voit jamais ces personnes mais dès que les tickets sont expirés elles sortent de nulle part !

Au final je retiendrais une super rando bien physique avec de très beau points de vue par un temps magnifique, la journée n’avait pas bien démarrée mais elle s’est plutôt bien terminée.

Pas de trace non plus mais c’était la dernière que j’ai perdue. En revanche, il y a des photos :

Ce bloc est situé à Squamish une ville à environ 1h de route Vancouver tout au bout du «Howe Sound», le bras de la baie que je prends tout le temps en photos :). Cette ville est connue pour être un lieu privilégié pour les activités d’extérieurs. Elle est en particulier réputé pour l’escalade avec 300 voies rien que pour ce gros rocher, la ville est même surnommée «Yosemite North» tout comme Vancouver est surnommé «Hollywood North» à cause de son implication dans le 7ème art c’est pour dire. C’est aussi un spot réputé pour le VTT mais je reviendrais la dessus dans un autre article ;).

J’ai donc sauté sur l’occasion pour faire cette randonnée accédant au premier sommet, le plus bas mais dont la vue est la plus belle. Nouveau chef de groupe très sympa et qui parle français (c’est rare pour un local) et bien en plus, il y aura d’ailleurs une autre française avec comme moi un gros accent français bien prononcé :). La particularité de ce chemin c’est d’être plutôt raide avec notamment des passages avec chaînes ou échelles à certaines sections. La rando n’est pas très longue avec un dénivelé positif d’environ 600 m mais elle reste assez exigeante, le rythme du groupe pas très soutenu me permet de prendre plus de photos que d’habitude. Comme dab on voit pas grand chose avec les gros sapins avant d’arrivée en haut mais le jeu en vaut la chandelle avec une vue à 360° parfait pour se poser et attaquer le casse croûte bien mérité. La descente sera assez pénible car autant il n’y avait pas trop de monde lors de la montée le matin autant le midi c’est blindé de monde et avec du bon touriste en claquette qui galère car il a laissé son souffle au parking et de la congestion dans les deux sens à cause des passages techniques à une seule personne comme les échelles.

Pas de trace non plus dommage car le rapport distance / dénivelé est intéressant.

Mais il y a des photos :

Pas de trace disponible car j’ai du dépasser la capacité de ma montre (les traces sont présentes sur la montre mais avec deux points qui correspondent au départ et à l’arrivée ainsi que les moyennes, je suppute un bon stockage FIFO des points de contrôles et 0 message pour avertir du manque de capacité !).

En revanche, il y a des photos :

Certaines clochettes sont vendues avec un système d’aimants pour bloquer la roulette quand ce n’est pas nécessaire, malin !

Une autre technique consiste à faire la randonnée avec des nanas qui donc jacassent, ça fait encore plus de bruit mais ça risque peut être d’énerver le nounours ;).

Je me suis donc inscrit gratuitement afin d’être notifié d’une rando intéressante lors d’une météo clémente. Et j’ai donc choisi Eagle Bluffs comme première rando vu que les photos ont l’air tip top. Dans le mail, il est marqué qu’il faut avoir la forme et avoir fait quelques randonnées exigeantes cette saison.

J’arrive donc au point de rendez vous après seulement 20 minutes de voiture et je tombe sur les premiers randonneurs du groupe, c’est toujours marrant au départ car personne ne sait prononcer ce nom à la con, merci Ludwig ;). Le chef de groupe arrive en dernier, il ressemble à un mix entre Hugh Grant et Robert Redford avec un bel accent British et nous explique ce que l’on va faire. L’ambiance est sympathique et ils sont tous très enthousiastes pour faire cette randonnée, certains l’attendait depuis un bon moment apparemment. Une seule des personnes est originaire de la Colombie-Britannique les autres étant Anglais, Irlandais et Russes. Certains ont des bâtons de rando, d’autres des guêtres, why not mais bon c’est pas la haute montagne…

Nous commençons donc l’ascension des falaises de l’aigle et ça démarre avec une montée soutenue sur un chemin large parfait pour chauffer la machine vasculaire, ça passe sous l’autoroute mais au bout de quelques centaines de mètres nous sommes dans la forêt et impossible de savoir où l’on est car le parcours n’est pas bien voir pas du tout balisé, d’où l’intérêt d’un chef de groupe ! Ça continu de monter et il y a de bonnes marches avec racines et pierres. Nous traversons ensuite un faux plat montant au milieu de ces immenses sapins avec des passages en équilibre sur un bon gros sapin mort allongée au dessus d’un petit cours d’eau. Tout est très vert en particulier la mousse couvrant les arbres, tu m’étonnes vu ce qu’il pleut ici ;). J’ai mon appareil photo dans la sac à dos de VTT (contenant une poche à eau ), vu que c’est pas très pratique je ne prendrais pas de photos de cette partie malheureusement. Arrive ensuite la partie difficile avec des grosses marches, un pierrier, le tout plutôt long. Je vous passe les détails mais j’en ai chié vu que j’étais le dernier en gardant mon rythme même si j’étais le plus jeune et j’ai bien transpiré, en même temps il y a 1000 m de dénivelé positif !

Arrivée là haut pause déjeuner bien méritée me permettant de passer de 184 à 100 battements par minute et prendre quelques photos :

Il ne fait pas super chaud chaud là haut, il reste même quelques blocs de neige à certains endroits. Nous attaquons ensuite la descente par le même chemin, je ne suis cette fois pas le dernier mais définitivement pas le premier et une bonne semelle est recommandée voir des gants car l’appui sur les rochers c’est pas terrible pour les mains. Nous finirons par une boucle avec une pause au Whyte Lake avant de traverser la résidence côtière et ses belles baraques à plusieurs millions de $.

Ce fût une belle matinée  dommage qu’il y avait des nuages mais pas de pluie et c’est l’occasion de parler Anglais sur tout et rien, je suis toujours surpris quand les gens connaissent Toulouse. A refaire donc pour continuer d’explorer cette belle province Canadienne.

La trace du parcours :